Pour cela, il faut prévoir un tissu de doublure un peu plus grand que votre patchwork. Choisissez-le de préférence assez souple pour faciliter le matelassage à la main, à moins que vous ne préfériez utiliser une machine à coudre.
Les deux tissus seront positionnés envers contre envers. Entre les deux, on intercale du molleton polyester, dont la taille sera identique à celle de la doublure.
Pour quilter, il faut maintenir les trois couches entre-elles en les cousant à très larges points avec un fil à bâtir. Commencez toujours en diagonales, puis ajoutez un quadrillage perpendiculaire. Dans cet exemple, la surface est petite, mais si vous matelassez un couvre-lit, il faut ajouter le quadrillage petit à petit en partant du centre, tout en étalant bien le travail avec la main.
Le motif du quilt peut tout simplement être un motif géométrique simple réalisé à l’œil, ou bien suivre les coutures des blocs de patch. Mais vous pouvez également broder un dessin plus ou moins sophistiqué. Pour cela, il existe un vaste de choix de pochoirs, comme celui que j’utilise ici, mais vous pouvez en créer vous-même.
Si vous n’avez pas le courage de le découper au cutter, pensez à le décalquer sur votre tissu en vous aidant d’une table lumineuse, ou simplement d’une vitre bien éclairée. Dans ce cas, reproduisez le motif avant d’assembler la doublure et la triplure.
Faites aussi attention à l’utilisation de marqueurs spéciaux qui s’effacent avec le temps, car, sur certains tissus, le dessin aura disparu bien avant que vous ne soyez parvenu jusqu’à lui ! Préférez un crayon de tailleur plus classique bien plus fiable, même s’il faut faire l’effort de l’effacer une fois l’ouvrage terminé.
Le dessin doit être tracé sur le patchwork, et pas sur la doublure comme sur ma photo, car malgré la meilleure volonté du monde, il est quasiment impossible de ne pas sauter des points sur le verso de l’ouvrage. Je n’ai fait cette opération que pour vous montrer l’effet désiré, car il était peu visible sur la face patchée…
Je préfère quilter en tenant mon ouvrage dans la main gauche, mais certains utilisent un tambour à broder. Dans ce dernier cas, il ne faut pas tendre le tissu, mais au contraire former un ventre avec son poing pour lui donner de la souplesse permettant de former les points.
Ces derniers sont de simples points devant. Ne cherchez pas à les faire trop petits, car il faut bien saisir les trois épaisseurs à la fois.
Si vous débutez, privilégiez les tissus souples lorsque vous confectionnez votre patch, le matelassage sera plus facile. N’oubliez pas, qu’à l’origine, le patchwork servait à recycler des tissus usagés, donc assouplis par l’usure !
Les aiguilles à quilt sont toutes petites et très pointues. Le fil est un coton ciré spécial qu’il ne faut surtout pas sucer pour le faire entrer dans le chas !
Pour débuter l’ouvrage, en général, on commence par le milieu, toujours dans le souci de bien lisser le travail. Cependant, comme ici il est très petit, vous pouvez utiliser les bords pour faire un nœud et piquer l’aiguille à travers la triplure en molleton avant de ressortir à l’endroit désiré.
Si vous commencez au centre, entrez votre aiguille à 1 cm du tracé, puis ressortez au bon endroit. Faites alors, un point devant, puis, ressortez au point d’origine, et doublez ce premier point. La boucle ainsi formée, permet de maintenir le fil. Continuez quelques points devant, tirez doucement pour marquer le matelassage, puis coupez le fil qui dépasse.
Lorsque vous arrivez au bout de l’aiguillée, laissez le fil en attente, puis réitérez ces gestes avec le nouveau fil.
Vous pouvez, alors, reprendre l’ancien fil pour doubler quelques-uns des nouveaux points avant de faire un dernier point en boucle. Ressortez à 1 cm du tracé du quilt et coupez l’excédent de fil.
Afin de bien maintenir les couches solidaires, réalisez un matelassage supplémentaire sur les bords du patchwork. Par exemple de simples lignes horizontales.
Remarquez que le matelassage est plus marqué sur un tissu uni. À vous de définir l’effet que vous souhaitez : de la discrétion avec un fil en camaïeu et un motif simple, ou un beau contraste avec un fil de couleur complémentaire et un tracé recherché…
Vous pouvez jeter un œil dans mon album pochoir pour imprimer des dessins à décalquer. Vous y trouverez également des motifs destinés à la broderie japonaise sashiko, qui se réalise sur un principe identique (traditionnellement avec plusieurs couches de tissu, et non du molleton).
Bonne couture et à bientôt, pour la suite de la confection du petit sac !