Pour gâter ma mère dimanche dernier, je me suis lancée dans une expérimentation culinaire de gourmande. Comme mes convives se sont régalés, je tiens à vous en faire profiter. Il s'agit d'un cupcake au café renfermant quelques surprises… SABLÉS AU CAFÉ Tout d'abord, j'ai préparé des sablés parfumés au café, à cuisiner la veille parce que c'est bien meilleur, dont voici les ingrédients. - 250 g de farine - 125 g de beurre ramolli - 60 g de sucre en poudre - 1 œuf - 4 cuillers à café de café lyophilisé (!) : Oui vous ne rêvez pas, il ne faut pas dissoudre les morceaux car ils apportent un goût plus corsé, quand on les croque, qu'un peu de café liquide ou de concentré.
Vous malaxez bien le tout avec les mains (ou un robot) et vous laissez reposer à température ambiante votre boule une ou deux heures minimum (c'est la patience qui rend la pâte bien meilleure).
Abaissez-la et découpez des formes tout en préchauffant le four à 180 ° (T 6). Posez-les sur une plaque et laissez cuire 10 minutes.
CUPCAKES CAFÉ CRÈME DE WHISKY (12 environ) 1 — La pâte à gâteau : - 100 g de beurre mou - 100 g de sucre en poudre - 2 œufs - 100 g de farine - 1 petite tasse de café bien serré (ou une petite tasse d'eau chaude + 3 cuillers à soupe de café lyophilisé, ou 2 cuillers à café d'extrait de café) - 3 poignées de noix concassées - 12 carrés de chocolat noir pour desserts.
Préchauffez le four à 180° (T6)
Battez le beurre avec le sucre, ajoutez les œufs. Puis la farine petit à petit. Mélangez bien avant d'ajouter le café et les noix.
Disposez l'appareil dans 12 moules à cupcakes, en les remplissant au 2/3. Puis enfoncez un carré de chocolat au milieu de la pâte. Faites cuire pendant 20 minutes et laissez refroidir pendant une heure (l'idéal est que le cœur de chocolat reste fondant, mais croquant, ce n'est pas mal non plus !). 2 — La crème : - 250 g de mascarpone - 50 g de sucre en poudre - 1 cuiller à soupe de vanille liquide (ou 1 sachet de sucre vanillé) - 2 cuillers à soupe de (bon) whisky
Battez le tout avec un fouet et réservez au frais jusqu'au moment de servir. PRÉSENTATION Déposez la crème sur les gâteaux au dernier moment (ici avec une poche à douille, mais ce n'est pas moins appétissant avec une lame de couteau) et saupoudrez-la de poudre de cacao amer à l'aide d'une petite passoire.
Ajoutez vos biscuits et éventuellement de la mousse au chocolat dans l'assiette, si vous avez peur que tout ça ait un goût de trop peu !!
Alors que viennent de débuter les festivités hivernales des carnavals, je suis toujours un peu peinée du manque d’envie de faire la fête en région parisienne. J’ai quelques rares souvenirs de timides tentatives de déguisement à l’école (une activité que j’aimais beaucoup étant enfant), mais force est de constater que ce n’est pas une tradition du coin.
La nostalgie des bals masquéset des défilés organisés pendant mes déplacements au cours des vacances scolaires, me fait regretter la frilosité ambiante… Même les vacances à la neige étaient propices à l’amusement : je revois encore les sorcières chevelues descendre les pistes à vive allures, ou un diable tout de rouge vêtu au slalom impeccable ! Plus qu’une simple fête religieuse, cette journée a de quoi séduire tout un chacun, même s’il n’entre pas en carême, tout comme Noël ou Pâques…
Bien que mes petits soient dans de petites classes, encore propices à la détente et à la découverte, aucune maîtresse n’a parlé d’un quelconque événement festif. Je veux bien qu’on considère que l’enseignement en France est laïc, mais les décorations de Noël ou la galette des rois démentent l’idée que le religieux lui soit totalement étranger. Dommage, j’aurais bien aimé, comme ma mère autrefois, préparer des costumes à mes coquins… Mais, qu’à cela ne tienne, l’année prochaine j’irais à Dunkerque ou à Nice, parce que là-bas on sait s’amuser !
Pour me consoler, je me suis rabattue sur une surprise gourmande pour le dessert. Je ne saurais trop dire pourquoi, mais j’associe Mardi-Gras aux bugnes lyonnaises. Elles ont été inventées au XVIe siècle par les dames de Saint-Pierre de Lyon. Je n’ai pas pris le temps de faire de plus amples recherches, mais je sais qu’on utilisait l’expression : « Sûr qu’il ira droit au ciel comme une bugne ! » d’un fervent Catholique. Les miennes seront-elles aussi légères ?
Si vous n’en connaissez pas la recette, voici de quoi tenter l’expérience. Il existe de nombreuses manières de les préparer, celle-ci peut-être cuisinée dans la journée.
INGRÉDIENTS :
770 g de farine
2 cuillerées à café de sel
3 cuillerées à soupe de sucre
30 g de levure de boulanger
15 cl de lait (= 150 ml = 1,5 dl, pour ceux qui n’arrivent pas à faire les conversions)
5 œufs
300 g de beurre mou
1 l d’huile de friture supportant les hautes températures (tournesol, arachide)
Du sucre glace
PRÉPARATION :
Dans un saladier, versez la farine et formez un trou au centre pour y ajouter le sel, le sucre, la levure délayée dans un peu d’eau chaude et les œufs. Mélangez doucement avec les doigts, en ajoutant peu à peu le beurre, puis le lait. Vous pouvez aussi ajouter un parfum comme de l’eau de fleur d’oranger, du rhum, du jus de citron…
Malaxez la pâte jusqu’à ce quelle devienne bien lisse et moelleuse. Laissez reposer pendant 2 heures. Sur un lit de farine, étalez la pâte finement, puis découpez des formes à l’emporte pièce ou avec une roulette décorative. J’aime bien former des losanges pour évoquer les motifs d’Arlequin. Pour cela, il faut tracer des traits verticaux et d’autres à 45 °.
Vous pouvez même les inciser en leur milieu, puis faire entrer une des pointes dans l’orifice, afin d’obtenir une forme amusante qui ressemble à un cœur. (La photo du résultat est visible plus bas.)
Placez ces découpes sur une grande plaque et laissez-les gonfler pendant une heure.
CUISSON :
Faites chauffer l’huile très fortement. Plus elle sera chaude et moins les beignets s’imprégneront de la matière grasse !! Placez les bugnes dans l’huile le temps qu’elles gonflent et dorent (1 min environ), une après l’autre. Au début elle coule, puis remonte à la surface à la cuisson. Lorsque la première flotte, on peut déposer la suivante dans l’huile, et ainsi de suite. Egouttez les bugnes sur du papier absorbant et laissez-les refroidir.
Saupoudrez-les de sucre glace et dévorez-les sans retenue !
Chaque année, pour les fêtes, ma grand-mère avait pour habitude de se lancer dans une production impressionnante de truffes en chocolat, afin de combler sa nombreuse famille. Depuis son décès, je n’avais tenté qu’une fois de suivre sa recette. En guise de petit hommage et pour vous souhaiter un joyeux Noël, voici sa recette au goût si particulier…
Ingrédients pour une quarantaine de truffes : - 250 g de chocolat - Un peu de lait - 100 g de sucre en poudre - 150 g de noisettes et d’amandes concassées (achetées toutes prêtes ou passées au hachoir électrique) - Du cacao en poudre Faites fondre le chocolat dans un peu de lait (à la casserole ou au micro-ondes). Ajoutez le sucre et mélangez. Faites griller les noisettes et les amandes dans une poêle ou au four en position grill, afin qu’elles dorent légèrement. Et ajoutez-les au mélange. Laissez refroidir, puis mettez au réfrigérateur pour que la pâte durcisse (environ 15 / 20 minutes). Déposez du cacao dans un plat. Formez des boules au creux des mains, en prenant une petite cuillérée de pâte. Déposez-les dans le cacao et roulez-les dedans pour les en recouvrir. Replacez les boules au réfrigérateur quelques minutes pour qu’elles se tiennent bien. Dégustez sans retenue ! J’espère que le père Noël vous a bien gâté et n’a pas oublié de vous couvrir de matériel pour avoir de quoi vous occuper pendant tout 2010 !
Impossible d’y échapper ! Pour une fois que cette soirée terrifiante se déroulait un week-end, je n’avais aucune excuse pour ne pas me lancer dans demonstrueux préparatifs ! Si terribles d’ailleurs, que malgré mon désir de commencer la fête tôt pour que les enfants en profitent complètement, une fois encore, j’ai trouvé le moyen d’être en retard…
Cela fait plusieurs années que j’accumule desdécorationspour cette amusante occasion : nappe de tulle imprimée de chauve-souris et autres fantômes, bougeoirs sorcière et citrouille, bougie crâne, chauve-souris gonflable, citrouille hurlante et toiles d’araignée… Ma seule tristesse est d’avoir retrouvé le slime-vomit complètement desséché !
Pour compléter le tout, j’ai ressorti mescourges sèchesde l’année dernière, et ma mère en a apporté de nouvelles, ainsi que despaires de lunettesréalisée à partir d’un tuto déniché sur un blog (je vous donnerais l’adresse dès que je l’aurais).
C’est surtout le repas qui m’a pris du temps, car je voulais imaginer desplats bizarres, ouaux couleurs d’Halloween.
En entrée, je me suis contentée d’unflanà deux étages : l’un à la carotte, l’autre à l’aubergine et à la courgette. Pour le préparer, rien de plus simple (pour 6 à 8 portions) :
Coupez quatre belles carottes en rondelle et faites les cuire avec un cube de bouillon de volaille (vous pouvez les râper, si vous êtes pressé !).
Coupez une petite aubergine et deux courgettes en petits dès, et faites les revenir à la poêle avec de l’huile d’olive, du sel et du poivre.
Passez chaque préparation, l’une après l’autre, au mixeur pour obtenir une purée très fine. Ajoutez-y à chaque fois deux œufs et 3 cuillérées à soupe de crème fraîche, et battez-le tout.
Disposez les appareils, l’un au dessus de l’autre dans des moules en silicone décoratifs. Vous pouvez aussi mélanger doucement avec un couteau pour dessiner des marbrures en toile d’araignée.
Faites cuire au bain Marie pendant 45 minutes environ thermostat 5 dans un four préalablement préchauffé : il faut que la lame d’un couteau planté dans les flans ressorte propre. Ils peuvent être servis chauds ou froids.
Pour le plat principal, j’ai confectionné despaupiettes de dinde aux pommes, servies avec desmarrons. Là encore, rien de bien compliqué :
Étalez une escalope de dinde, et déposez-y une couche de poivre, de sel et d’herbes de Provence. Ajoutez cinq quartiers de pomme, puis enroulez l’escalope sur elle-même.
Emballez-la avec deux fines tranches de jambon cru et fumé. Ajoutez une rondelle de carotte découpée en fleur, puis ficelez-la avec de la ficelle de boucher.
Faites cuire au four Thermostat 7 pendant 40 minutes environ, sans oublier d’arroser régulièrement avec le jus de cuisson.
Je n’ai pas eu le temps de la préparer mais, je souhaitais faire unesauce aux champignonscomme accompagnement. Le ketchup possède une belle couleur de sang, mais c’est tout de même moins sympa !
Pour le dessert, j’ai succombé à la mode desverrines. Mes essais culinaires étant risqués, je préférais proposer de petites portions variées.
Le plus long était unepurée de patate douce à la crème de marron.
Découpez en petits dés deux patates douces à chaire orangée épluchées, et faites-les cuire dans de l’eau jusqu’à ce qu’ils deviennent mous. Mixez-les. Attention, il se peut que votre purée soit pleine de fibres dures (comme les navets) ! Dans ce cas, passez-la au chinois pour les éliminer. Mélangez avec trois cuillérées à soupe de miel de fleurs d’oranger. Réservez au froid.
Mélangez un yaourt Fjord avec de la crème de marron vanillée.
Dans les verrines, déposez une couche de purée froide, une couche de poudre d’amande, une couche de yaourt au marron.
Juste au moment de servir, déposez une couche de cacao amer (utilisez une petite passoire pour éviter les grumeaux), et plantez un mikado au chocolat noir.
Plus rapide, mais plus inattendu en bouche, je me suis lancée dans unegelée d’œufs de framboise !
Faites bouillir un demi-litre d’eau et d’une bonne rasade sirop de framboise dans une casserole anti adhésive. Puis ajoutez 2 à 3 cuillérée à soupe rases de perles du Japon, et laissez mijoter à feux doux pendant 30 min : il faut que les perles deviennent complètement transparentes. Remuez de temps en temps, et éventuellement ajoutez un peu d’eau. Réservez au froid.
Dans les verrines, disposez une couche de Fjord, une bonne couche de perles à la framboise, puis une fine couche de poudre de cacao amer. Recommencez avec le yaourt et terminez par les perles.
Vous pouvez varier avec du sirop de rose, pour un effet plus raffiné (ajoutez un loukoum à côté !), ou du sirop de menthe ou de grenadine pour une couleur plus tranchée !
J’ai accompagné le tout avec une boule d’ankorouge(cf. ici). J’aurais également pu façonner des wagashi en mini citrouilles avec des colorants orange et vert, mais ce sera pour une autre fois !
J’ai soigneusement évité l’utilisation de potiron, car certains de mes convives n’y sont pas très sensibles…
À l’année prochaine, pour de nouvelles expériences culinaires !
Ce week-end, une envie de petits gâteaux m’a soudain envahie. Après la cuisson de divers cookies aux formes peu présentables, la préparation decupcakesrigolos était un jeu d’enfant !
Il n’est pas toujours évident de faire un choix parmi les nombreux ingrédients que l’on peut glisser dans la préparation de muffins basiques. C’est le jardin qui a guidé ma recette, grâce à sesénormes mûres,pas forcément très sucrées, mais dont le goût acidulé apporte une petite touche de surprise dans les gâteaux.
J’en ai cueillitrois par cup, mais il suffit d’en ajouter davantage si l’on préfère dénuder les ronciers !
Avec beaucoup d’étonnement, j’ai découvert que les supermarchés Auchan vendaient desmoules à cupcakesen siliconepour un prix très abordable. En général, les marques spécialisées ont des tarifs plutôt exagérés. Certes les couleurs sont plus variées, mais pour l’instant, je me contente de mon premier achat. D’autant plus que le magasin vent également desmoules silicone à muffins. Ces derniers sont parfaits pour y glisser les moules à cupcakes, afin d’être certain de ne rien renverser ! Ces moules deviennent indispensables lorsqu’on a prévu de transporter ou offrir les gâteaux. En effet, il est nécessaire d’utiliser depetites coupelles en papier sulfurisépour protéger la base et faciliter le démoulage dans ces derniers cas. Ces coupelles sont disponibles en version blanche dans les supermarchés. Si vous préférez la couleur, il faudra aller dans les magasins spécialisés, ou faire une virée en Angleterre, le pays du cupcake, comme me l’a conseillé mon amie Laure, une experte !
La préparation est celle d’une sorte de clafouti, seule la cuisson sera plus rapide.
Ingrédients pour 12 cupcakes:
3 grosses ou 5 petites mûres par cup.
150 g de farine
1 c. à c. de levure chimique
1 pincée de sel
50 g de beurre
1 œuf
20 cl (200 ml) de lait
250 g de mascarpone
3 c. à s. de confiture de framboise
3 ou 4 framboises par cup.
Préparation :
- Préchauffez le four180°C (T. 6).
- Battre le beurre pour le rendre crémeux, ajoutez le sel, le sucre, l’œuf et le lait pour obtenir une pâte lisse.
- Incorporez la farine peu à peu pour éviter les grumeaux, et enfin la levure.
- Sur une lèche fritte, placez les cups(en silicone ou en papier sulfurisé) dans deux moules de six muffins.
- Répartissez les mûres dans chaque cup, puis la pâte à l’aide d’une cuillère. Arrêtez-vous un peu en dessous du bord pour éviter tout débordement. Si vous avez tâché les moules à muffins, pensez à nettoyer pour éviter que la pâte brûle.
- Mettez à cuire pendant25 min. environ en fonction de la puissance de votre four. Plantez une lame de couteau dans un gâteau pour vérifier la cuisson : elle doit ressortir sèche.
- Préparez la crème en mélangeant au batteur électrique le mascarpone. Puis ajoutez la confiture. Mélangez bien pour obtenir une crème lisse. Si la couleur ne vous semble pas assez flashy, vous pouvez ajouter du colorant alimentaire. Réservez au frais.
- Au moment de servir, déposez une couche de crème sur chaque gâteau.
Pour plus d’effet pensez à utiliser unepoche à douille.
- Puis, ajoutez les trois framboises, et quelquesbilles coloréespour un côté plus fun. Ces dernières sont facilement disponibles un peu partout sous la marque Vahiné, entre autres…
Simples et décoratifs, on peut facilement associer ces cupcakesaux verrines, si à la mode ces derniers temps !
C’est avec beaucoup de retard que je reviens vous expliquer comment modeler les jolispetits gâteaux japonais à la pâte de haricots azukidont j’expliquais larecetteici.
Les techniques sont celles utilisées par les pâtissiers, et leurs astuces sont vraiment étonnantes de simplicité. Évidemment, il existe des instruments de bois ou de bambou particuliers, mais on peut très bien se débrouiller avec ce qui nous passe sous la main. La réalisation finale ne pourra jamais égaler celle des maîtres nippons, mais je gage que nos convives n’y verront goutte !
Tous les modèles ci-dessous sont composés d’une boule d’ankorouge, enrobée d’une couche d’ankoblanche teintée par des colorants alimentaires.
Pour ce premier gâteau, j’ai utilisé une cuillère destinée à former des boules de melon, mais il existe aussi des cuillères mesure rondes qui peuvent également faire l’affaire.
Après avoir formé une dépression centrale, j’ai utilisé une baguette chinoise en bois pour imprimer cinq bandes latérales afin de délimiter les pétales. Avec les doigts, j’ai écrasé leur extrémité, puis à l’aide d’un cure-dents, j’ai dessiné de petits traits.
La touche finale est simplement une petite boule de pâte jaune pressée à travers une passoire tamis, délicatement « coupée » avec un couteau pour la déposer au niveau du cœur de la fleur.
Ce principe est le même pour former la boule simulant une bogue de châtaigne. Dans ce cas, il faut des trous bien plus grands. N’ayant pas le tamis en bambou tressé utilisé par les Japonais, je me suis emparée de celui pour le sable de mes enfants. Et, le résultat est assez convaincant !
Pour réaliser le gâteau, il faut déposer une boule d’ankorouge sur une petite barque d’ankoblanche. Avant de la recouvrir de vermicelles colorés : attention juste à ne pas trop les écraser…
Si vous aplatissez une large boule d’ankoblanche, vous pouvez la transformer en étoile en repliant les bords autour d’une boule d’ankorouge comme sur la photo. Le résultat est bien plus beau lorsque l’on utilise de la pâte de riz colorée, plus malléable et moins collante, mais je n’ai pas encore essayé…
Les Japonais possèdent des nombreux bâtons de bois aux angles précis qui permettent de former de jolis pétales, mais j’ai opté pour un manche de couteau pour former cette fleur de cerisier. On peut aplatir les pétales avec le pouce en le positionnant dans un sens ou dans l’autre suivant l’effet désiré. Le cœur est simplement une petite boule trouée à l’aide d’un cure-dent manipulé en faisant un mouvement circulaire.
Une technique que je trouve particulièrement spectaculaire bien que simplissime utilise un morceau de tissu ! Après avoir formé une boule d’anko, on l’emballe dans le tissu que l’on serre en l’enroulant. Lorsqu’il est retiré, on obtient un joli bulbe.
Si l’on écrase l’enroulement au niveau du futur cœur, c’est une jolie fleur ramassée qui apparaît comme par magie. Avec quelques étamines poilues, le résultat est vraiment sympathique.
Lorsque la forme est positionnée à l’envers, il devient facile d’obtenir une boule délicatement aplatie.
Ne reste plus que de ciseler de nombreux pétales avec un cure-dent roulé autour des petales afin de les arrondir, avant de régaler les invités subjugués… Surtout ne leur révélez pas vos trucs : les wagashidoivent conserver une aura mystérieuse !
Après vous avoir mis l’eau à la bouche en vous présentant les réalisations incroyables despâtissiers japonais, je vais montrer commentpréparercertaines de ces merveilles.
Tout d’abord, il faut se lancer dans la cuisson desharicots azuki, une espèce asiatique très prisée pour lessucreries. Il existe de la pâte toute prête, mais ce ne serait pas drôle ! Le problème pour préparer de la pâte d’azuki, nomméeanko, c’est de trouver les haricots ! Pour lesrouges, pas de difficulté.
Il existe même un producteur bio français, Priméal, dont les graines sont vendues à un prix très raisonnable sur le site :www.bienmanger.comOn peut aussi en trouver de la marque Jardin BIO' sur www.leanatureboutique.comEnfin, je ne parle pas des frais de port qui font monter la facture d’une manière assez violente !
Le hic tient surtout desazukiblancbien plus difficiles à dénicher, à moins de passer par une épicerie japonaise…
Alors, pourquoi ne pas essayer avec les haricots de chez nous, disponibles dans n’importe quel supermarché ou primeur ?
Eh bien, j’ai testé pour vous ! Et le résultat est relativement mitigé…
En réalité, la pâte de haricot rouge est tout à fait correcte : douce, délicatement sucrée, elle évoque notre crème de marron en moins bourratif. Impossible d’imaginer qu’elle provient des mêmes graines que le chili con carne ! Malheureusement, je ne peux pas en dire autant de nos chers lingots blancs… Moi qui apprécie le cassoulet et les flageolets, je ne peux m’empêcher d’y retrouver une saveur finalement incongrue !
Mais voilà, comment se passer de la pâte blanche, la seule qui puisse être colorée… Ma solution est d’en utiliser le moins possible. En effet les wagashi décoratifs sont constitués d’une boule d’anko rouge, recouverte d’une plaque d’anko blanche, uniquement destinée à la couleur. Il faut donc que cette dernière soit la plus fine possible pour que son goût soit masqué par celui de l’anko rouge !
D’un autre côté, je me demande si je n’ai pas suffisamment éliminé l’amidon de mes graines blanches, car j’ai voulu sauter des étapes que j’avais bien respectées pour la rouge. Il me faudra recommencer pour évincer ce petit doute qui apporterait une bonne nouvelle…
Néanmoins, mesenfants, eux, n’ont eu aucun mal àse gaver d’anko. J’ai d’ailleurs eu quelques difficultés à en garder suffisamment pour expérimenter le modelage !
Dans un livre de recette, j’ai également découvert qu’on pouvait utiliser une purée depatate douce. Je me suis procurée les étonnants tubercules, mais ils attendent encore de passer à la casserole… Verdict, une prochaine fois donc !
PRÉPARATION DE L’ANKO
La rouge et la blanche se préparent d’unemanière identique.
Mes photos concernent l’une et l’autre, car j’ai préparé les deux en parallèle.
Il faut :
-250 g de haricots azuki
-150 g de sucre en poudre (préférez le sucre de canne si possible)
-150 ml d’eau
-Tout d’abord, il faut faire tremper les graines dans un grand volume d’eau pendant toute une nuit pour qu’elles s’imbibent bien.
-Après les avoir égouttées, on les fait cuire dans de l’eau pendant 1 à 2 heures jusqu’à ce qu’elles deviennent friables. Les rouges mettent plus de temps à cuire. Pensez à écumer de temps en temps.
-Une fois l’eau éliminée, passez-les au mixer pour obtenir une purée.
Puis, à l’aide d’une passoire métallique fine, séparez les peaux dures et la farine. On obtient une douce crème. -Diluez cette crème dans de l’eau et filtrez le liquide obtenu avec une mousseline, afin d’obtenir une farine compacte et sèche.
-Faites fondre le sucre dans l’eau et ajoutez-y la farine de haricot. Laissez bouillir doucement tout en remuant constamment jusqu’à obtenir une consistance proche de la crème de marron.
-Posez des cuillérées d’anko dans un plat pour la faire refroidir et l’assécher afin de la rendre facile à travailler.
-Une fois refroidie, vous pouvez colorer l’anko blanche avec des colorants alimentaires selon votre envie.
MODELAGE D’UN CHRYSANTHÈME
Comme j’expliquais plus haut, ce type de wagashi est constitué d’uneboule d’anko rouge enrobée d’anko blanche colorée. Une fois la boule formée, elle est alors façonnée suivant les désirs du pâtissier. Il existe diverses techniques de modelage que je souhaite vous montrer, mais je trouve que celle-ci est une des plus jolies.
Tout d’abord il faut placer lecœur de la fleur. Pour cela, il fautécraserune petiteboule d’anko colorée en jaune, sur un orifice peu profond pratiqué au sommet de la boule principale (rose ici).
Pour le décorer, j’ai dessiné un quadrillage avec un couteau, mais on peut faire de petits trous ou des étamines avec un cure-dent, etc.
Pour faire lespétales, il faut inciser la boule rose avec desciseaux. Suivant la finesse de ces derniers, l’effet sera différent. Pensez à décaler les pétales sur chaque cercle pour un effet plus naturel. Avec un cure-dent dessinez une ligne au milieu de chaque pétale.
AUTRES IDÉES DÉCO FACILES
Sur un principe identique, on peut former des pétales plus simples enappuyant 5 ou 6 fois une forme tubulaire,comme un stylo, tout autour de la boule principale.
Le cœur, ici, est décoré en appuyant un cure-dent sur une boule rose, alors que de petites billes jaunes sont posées délicatement en guise de pistil.
Dans ce dernier exemple, destampons de scrapbookingforment desempreintesdans une boule de plusieurs couleurs façonnée en cube.
Si votre anko est suffisamment sèche, vous pouvez aussi utiliser les tampons pour imprimer une forme dans une fine galette de pâte, afin de lesdécouperau couteau, avant de les déposer sur le wagashi. Toutefois, cette opération est assez difficile, l’anko étant souvent trop molle.
Voilà donc vos premiers gâteaux japonais terminés. Pour les gourmands qui auront craqué, je vous proposerai d’autres modèles dès demain !
Dernière petite astuce pour ceux qui auraient peur des haricots : vous pouvez reproduire ces décorations avec de lapâte d’amandequi est plus facile à trouver !
Faire de lapâtisserieest un vrai plaisir. Malheureusement, réaliser un gâteau aussi beau que bon demande beaucoup de savoir faire. Pour ma part, je préfère ne pas trop me compliquer la vie tout en obtenant un résultat plutôt sympathique…
J’apprécie beaucoup lescheese cakescar ils sont très faciles à préparer avec des ingrédients simples. De plus, on ne peut pas les rater pour peu qu’on soit attentif à la cuisson.
LE CHEESE CAKE
Tout d’abord, il fautpasser au hachoir un paquet de biscuits. Tous les goûts sont permis : petits beurre, galettes à la noix de coco, cookies aux pépites de chocolat, spéculoos…
Puis, on verse la poudre obtenue dans unmoule à manqué(anti-adhésif, c’est magique pour le démoulage !). On y ajoutedeux grosses noix de beurrefondu au fou à micro-ondes. On mélange le tout directement dans le moule et on le tasse au fond avec la main. La pâte est terminée !
Au batteur électrique, on mélange500g de fromage blanc battuavechuit cuillérées à soupe de sucreen poudre (ou de cassonade). Toujours en battant, on ajoute peu à peuquatre œufs.
Pouraromatiser le gâteau, on ajoute alors, au choix : vanille liquide, jus de citron ou d’orange, chocolat (ou cacao) en poudre, copeaux de chocolat blanc, café lyophilisé, noix de coco râpée, petits morceaux de fruits de saison…
Battre une dernière fois pour obtenir unecrème bien lisse.
Mettre l’appareil dans le moule et, dans un four préchauffé, faitescuire à 180 ° (Thermostat 5)pendant 45 minutes(jusqu’à ce que le cœur ne colle plus sur une lame de couteau).
Laissez refroidir, et placez le gâteau au réfrigérateur.
DÉCORATION :
1. MERINGUES PARFUMÉES
Pour faire de jolis décors de meringues aromatisées, il faut battre des blancs d’œufsen neigeen y ajoutant dusucre parfumé.
Pour obtenir ce dernier, vous pouvez, comme montré ici, acheter du sucre cristallisé directement parfumé et le passer au hachoir pour le rendre plus fluide (pour faire des meringues on utilise généralement du sucre glace).
Mais, on peut également battre les œufs avec du sucre glace classique et lui ajouter quelques gouttes d’essences parfumées pour pâtisseries. Ces dernières sont disponibles dans les boutiques spécialisées dans une gamme d’arômes hallucinante !
Pour définir la proportion, il faut ajouter du sucre jusqu’à obtenir uneneige très ferme.
Juste à la fin, vous pouvez ajouter quelquesgouttes de colorant alimentairepour obtenir la couleur de votre choix.
Préchauffez votre four à130 ° (thermostat 3).
Sur uneplaque de cuisson, il faut étaler une feuille depapier sulfurisé. À l’aide d’unegrosse seringuesans aiguille, d’unepoche à douilleou, comme moi, d’une « seringue » à large contenance destinée au sirop pour enfants (Doliprane…),dessinez les motifs de votre choix.
Il ne faut pas que les formes soient trop fines, car elles risquent de se briser au moment du décollage. Pensez aussi à ajouter des décors en sucre coloré (perles argentées, billes ou vermicelles multicolores)
Mettre la plaque au four, etlaissez cuire doucement jusqu’à ce que les meringues deviennent croquantes.Plutôt que de vous indiquer une durée de cuisson bien définie, il vaut mieux prendre le temps de surveiller, car chaque four a ses spécificités, et la meringue peut vite brunir si l’on n’y prend garde.
Détachez vos motifs avant qu’ils ne soient complètement refroidis. Pour les éléments les plus délicats, faites rouler le papier par-dessous pour ne pas forcer sur la meringue, comme pour décoller la protection d’un sticker.
2. POCHOIR DE POUDRE DE CACAO OU DE SUCRE GLACE
Imprimez le motif de pochoir à la taille de votre gâteau.
Reportez son motif sur unepochette plastiquelavable et transparente.Découpez les contoursdu motif avec un cutter.
Juste avant de servir, déposez le pochoir bien à plat sur la surface du gâteau sans hésiter à bienle faire adhérer. (Je n’ai malheureusement pu utiliser qu’un morceau de carton, si bien que la poudre de chocolat s’est glissée sous le pochoir !)
Saupoudrezde cacao amer ou de sucre glace suivant le parfum de votre cheese cake.Retirezdélicatement le pochoir.
Etdécorezavec vos jolies meringues.
Soyez, dès lors, prêts à recevoir de nombreux compliments bien mérités !
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Mes doigts fourmillent d’envies créatives à partager (couture, broderie, crochet, déco, bijoux…), je ne sais plus m’arrêter. Venez vous faire contaminer !