Je n’avais pas encore eu le temps de vous parler plus en détail des expositions de l’Aiguille en fête qui vient de s’achever. La thématique principale de cette année concernait les costumes magnifiques qu’on ne peut malheureusement jamais approcher.
Qu’ils soient destinés aux pièces de théâtre, aux opéras ou aux ballets classiques, on ne peut jamais qu’en deviner les détails. Alors qu’on pourrait s’attendre à des créations simplifiées, entièrement destinées à l’illusion des feux des poursuites, il s’avère qu’ils sont de véritables œuvres d’art.
Le nombre d’heures passées par les petites mains traduisant le rêve du designer en un vêtement somptueux n’a rien à envier aux couturières d’antan. Seules la qualité du tissu ou des dentelles trahissent, parfois, le matériel moderne. Il n’en reste pas moins, des créations originales, toutes entières dédiées à transposer l’artiste qui les habitent en l’être qu’il se doit d’incarner…
Pas moins de quinze costumes ont été prêtés par l’Opéra de Paris pour l’occasion. On y croise le tutu du cygne noir du Lac des Cygnes interprété en 1960 à Garnier, la somptueuse robe d’une courtisane du Docteur Faustus (1987) et bien d’autres dont voici une sélection de mes coups de cœur.
Le Centre National du Costume de Scène de Moulins présentait l’une des scénographies concernant son exposition Au fil des fleurs, scènes de jardins. Les costumes d’une fleur de Casse Noisette de 1982,
d’une fée d’Obéron de Weber (1954)
et d’une femme d’Isoline de Messager (1958) m’ont particulièrement plus.
La créatrice de l’Opéra de Marseille, Katia Duflot, présentait également des délices brodées et décorées.
Tandis que la Comédie Française exposait des créations tout aussi impressionnantes…
Dans une petite pièce à l’ambiance feutrée, j’ai été transportée dans l’univers des costumes d’Ollivier Henry.
Travaillant pour l’opéra, ce brodeur d’art est également professeur à l’école Duperré et historien du costume pour la Comédie Française.
Aussi bien passionné par la confection des vêtements des époques passées que par la minutie des broderies, son œuvre est d’une admirable beauté qui me laisse encore sans voix…
Parsemées entre les bustiers et les robes, de délicates statuettes de Jean-Noël Lavesvre offraient une belle image du théâtre mêlant diverses techniques à la perfection.
Peintre et sculpteur, il a réalisé de nombreuses scénographies et imagine des costumes aux quatre coins du monde.
Admirez sa Sarah Bernhardt ou son allégorie Actrice et caméléon d’un réalisme saisissant.
Mais, il est grand temps que je me taise, profitez bien de cette petite visite virtuelle…