Parmi les quelques mari préparées il y a quelques temps, je viens d’achever la broderie de l’une d’elles. Afin de ne pas être redondante avec les modèles expliqués dans le livre des éditions Didier Carpentier, présenté précédemment ici, je vous propose un motif différent. Cette technique se décline facilement suivant le nombre de méridiens PAIR que l’on choisit.
Pour cela, on débute comme d’habitude par un collant fin roulé en boule, enrobé d’une couche bien sphérique de laine, afin d’obtenir une pelote. Vient ensuite une couche de fil masquant totalement la laine. Sa couleur doit être en harmonie avec la broderie future (en camaïeu ou très contrastée).
Afin de positionner la broderie symétriquement, il faut dessiner l’équateur et les méridiens. La méthode est décrite ici, avec quatre méridiens. Il suffit simplement de multiplier les épingles le long de l’équateur pour obtenir une mari de huit sections. Les Japonais apprécient particulièrement les fils métallisés pour cette opération, j’ai donc opté pour un mouliné argenté DMC dont j’ai utilisé la totalité des six brins.
BRODER UNE FLEUR DE CERISIER
Je vais vous expliquer une version relativement complexe, sachant que l’on peut très bien se contenter d’utiliser simplement deux distances au lieu des quatre présentes ici. Ces distances sont définies par une fine bande de papier.
Dans le cas le plus simple, lorsqu’on cherche à faire une rosace, le papier, positionné de part et d’autre de l’épingle polaire, permet de définir deux distances. La plus longue ne doit alors pas dépasser la position de l’équateur, tandis que l’autre sera encore plus courte. Alternativement, les deux distances seront utilisées pour former les pétales, selon la méthode expliquée ci-dessous.
Dans le cas qui nous intéresse ici, le plus complexe, la distance la plus longue doit dépasser l’équateur.
Il faut ensuite définir sa moitié, en pliant le papier en deux,
puis son quart en le repliant à nouveau en deux.
Quant à la petite distance, située de l’autre côté de l’épingle polaire, elle doit être inférieure à celle du quart, précédemment obtenu.
Formation des quatre premiers pétales.
Piquez l’aiguillée de fil à broder (coton perlé) à environ 2 ou 3 cm du point de sortie, afin de laisser l’extrémité du fil à l’intérieur de la mari. Ressortez l’aiguille à gauche d’un méridien (mer. 1), au niveau de la plus grande longueur de papier.
Piquez de droite à gauche sous le méridien de droite (mer. 2), au niveau de la plus courte longueur de papier.
Recommencez ainsi autour du méridien suivant (mer. 3), en reprenant la longue distance, et ainsi de suite jusqu’à revenir au point de départ.
Formation des quatre pétales suivants.
Au moment où vous piquez le dernier point du précédent pétale, ressortez l’aiguille à gauche du précédent méridien (mer. 8), au niveau de la moitié de la longue bande.
Puis, piquez de droite à gauche autour du méridien de droite (mer. 1) au niveau du quart supérieur de la longue bande.
Continuez ainsi pour former des pétales plus petits que dans l’étape précédente.
Triplez le motif en reproduisant les étapes 1 et 2, en piquant toujours en dessous des précédents points.
Quintuplez le motif en reproduisant les étapes 1 et 2 avec un fil d’une autre couleur. Pour ajouter un effet supplémentaire, vous pouvez en profiter pour entourer la couleur précédente seulement en partie haute comme sur les photos ci-dessous.
Si vos couleurs, comme ici, ne sont pas très contrastées ajoutez un ultime « étage » avec une couleur contrastante afin de souligner le motif. J’ai utilisé les six brins d’un mouliné DMC, pour ajouter, en sus, un effet de texture différente.
Brodez les cœurs en étoile, avec quelques points lancés.
Votre temari est maintenant achevée !