

J’ai pu assister aux trois concerts qui présentaient chacun beaucoup d’intérêt.
Fumie Hihara proposait un magnifique récital de l’impressionnant koto. Cette cythare à 13 cordes est un très long instrument en bois qu’il faut accorder de manière différente suivant les morceaux joués. La main droite porte de petites plaques au bout des doigt pour gratter les cordes, tandis que la gauche appuie dessus pour les tendre. Les mélodies peuvent être aussi bien lentes que véloces, avec un son cristallin très agréable.
L’artiste à commencé à jouer à l’âge de 9 ans de cet instrument avant d’étudier la musique plus largement à Tôkyô. Très sympathique, elle ne se contente pas seulement de jouer des morceaux traditionnels, mais également des airs occidentaux, ainsi que ses propres compositions.





Les musiciennes accompagnaient deux danseuses athlétiques qui se donnaient à fond pour présenter les danses dynamiques, souvent humoristiques et très exotiques. Les tenues de scènes étaient bigarées, et représentaient les divers thèmes abordés, comme des danses féminines ou masculines, ainsi que des ritournelles d'enfants.






Les jeunes femmes sont de véritables miko. Il s’agit de prêtresses s’occupant des sanctuaires. Elles utilisaient principalement un orgue à bouche vraiment incroyable, le shô. Les demoiselles exécutaient également des danses votives (kagura no mai) lentes et mesurées faisant intervenir clochettes, éventails et sabres, en total contraste avec celles du groupe Sakura, présenté plus haut.
L’un des hommes est un prêtre kan-nushi spécialisé dans le hichiriki, un court hautbois à double hanche.
L’autre, somptueusement paré, est un gagaku-gakushi, un musicien qui se consacre au shintoïsme. Ses instruments de prédilection étaient la flûte traversière ryôteki, et la flûte traversière mongole (plus longue). Le mariage de la douceur des instruments à vent avec les rythmes moderne était véritablement envoutant.







J’ai été enchantée par cette découverte (pas toujours évidente en dehors du théâtre japonais classique) de la musique traditionnelle. Et j’espère avoir bientôt l’occasion d’assister à d’autres récitals et concerts. En attendant, je profite des CD que j'ai réussi à m'acheter par miracle, tant ils se vendaient comme des petits pains, preuve de la qualité des spectacles.